Les Frangins hurleurs

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Refrain

Je vole, je vole, je crois et paf
Je vole, je vois, je sais mais paf
Je vole, je vois, je vire et dévie
Je vole, je sais, c’est là, c’est moi

Hugo

Lever de soleil, petit ballon orange qui s’réveille
Petite boule de nerfs, je n’vois aucunes d’mes merveilles
Toujours de la colère, bien qu’le père et la mère veillent
Captant ni l’amour ni l’eveil, ayant crainte des abeilles

Ballon insouciant, ballotté au simple gré des vents
Dans mes jeux d’enfants, sur une roche trébuchant
Persé presque tout l’aire est partit
Rattraper puis ressouflé c’est ainsi que je pris vie

Je vole, je vole, je crois et paf
Je vole, je vois, je sais mais paf
Je vole, je vois, je vire et dévie
Je vole, je sais, c’est là, c’est moi

ballon sous pression, ne voyant que mes demons
Bientôt compris que j’etais (responsable de) mes invocations
Que ce qu’je voyais comme vrais
N’etait que d’la caverne le reflet

Ainsi repartis, avec zéphyr comme ami
Eole et même la pluie, sur le chemin de mon pays
Sur celui des apprentissages, acceptant de prendre de l’age
Désirant être apprenti sage, pendant qu’Helios prenait le large

Je vole, je vole, je crois et paf
Je vole, je vois, je sais mais paf
Je vole, je vois, je vire et dévie
Je vole, je sais, c’est là, c’est moi

Des inuits et leurs aurores boréales
Jusqu’en Afrique au vent méridional
Petit ballon orangé veut voguer à leur sagesse
Que je sache faire que chaque brise soit une caresse

Je ne suis personne comme Ulysse
A ses yeux ouverts, embrasse les verts calices
Pas d’destinations mais va vers le cosmos ou les abysses
Afin de trouver son unité c’est en moi que je me hisse

Marie

Moi petit ballon bleu, je vole je vole, je vole
au gré des courants, je m’affole et dégringole
sans voir, sans comprendre je suis seule et perdue
et pour m’en sortir, Ô combien c’est ardu

Moi petit ballon bleu je vais, me laisse porter
non je n’regard’rai pas là où je suis tombée
mais me voilà figé encore une fois sans toi
alors je me redresse et vise à nouveau les toits

Moi petit ballon bleu cette fois j’ai bien compris
Je vois clair et je sens, je sais qui je suis
Mais pourtant je tombe, par habitude c’est rude
c’était moi je le sais je reprends d’l’altitude

Je vole, je vole, je crois et paf
Je vole, je vois, je sais mais paf
Je vole, je vois, je vire et dévie
Je vole, je sais, c’est là, c’est moi

Moi petit ballon bleu cette fois rien n’est pareil
Je vise enfin ces fameux monts et merveilles
alors sans hésiter je vire, je dérive et m’enivre
portée par un nouveau courant, je vais les gravir

Mais dans tout ça maintenant vraiment ce que je veux
moi celui qu’on appelle « petit ballon bleu »
c’est choisir ma route, pas celle qu’on m’a tracée
Mais bel et bien l’accueil et la félicitée

Je vole, je vole, je crois et paf
Je vole, je vois, je sais mais paf
Je vole, je vois, je vire et dévie
Je vole, je sais, c’est là, c’est moi

Moi petit ballon bleu, je fixe mes envies
je choisis d’accepter les risques et la pluie
Je rêve enfin en grand parce que finalement
je n’suis pas plus ptit qu’un autre mais bien aussi grand

Alors si jamais j’ai peur et que j’me dégonfle
je respire, je regonfle et regarde mes émotions
je choisis, je crée une nouvelle réalité
et dans l’adversité j’aspire à plus de vérité

Dans tout ça aujourd’hui pour toujours, je choisis
la bienveillance, la patience, l’amour et la vie

Adrien

Je suis un petit ballon mauve.
Quand j’ai compris que je montais
J’ai voulu voir, si je me sauve,
Si mes parents me rattrap’raient.

Mais le ballon monta trop bien,
Si haut qu’ils avaient disparu ;
Et de là-haut j’ai vu combien
De chemin j’avais parcouru.

Le vent me porte, et c’est étrange
Car je vois le sol défiler ;
Le vent est doux quand je m’élance
L’air rebondi, l’œil décidé.

Je vole, je vole, je crois et paf
Je vole, je vois, je sais mais paf
Je vole, je vois, je vire et dévie
Je vole, je sais, c’est là, c’est moi

J’étais serein en haut du monde
Et si haut dans le ciel azur ;
Plus haut que d’autres ballons-sondes
Et le fond de l’air était pur.

De tout là-haut j’ai vu le monde
Qui m’invitait à le manger ;
Et sans attendre une seconde
Je l’ai croqué à plein’s bouchées.

C’est bon, un gâteau d’univers,
Et je l’ai très bien digéré ;
Et j’ai croqué la terre entière
Pour maîtriser l’éternité.

Je vole, je vole, je crois et paf
Je vole, je vois, je sais mais paf
Je vole, je vois, je vire et dévie
Je vole, je sais, c’est là, c’est moi

Ainsi le monde est v’nu à moi,
Je l’ai complèt’ment absorbé.
Le monde est devenu à moi
À moi tout seul, pour s’incliner.

Mais dans une bouchée de monde
J’ai rencontré ma belle fée
Qui montra si bien ma faconde
Que mon monde s’est effrité.

Alors j’ai repris le voyage
Et j’ai flotté en vir’voltant ;
J’ai profité du paysage
Tout simplement, rien qu’en planant.